jeudi 27 mars 2014

Pitié, Mesdames, ne faites pas ça !

Jamais l'autophobie ambiante n'a autant effrayé les collectionneurs. Paris est dans l'impasse : dimanche, il faudra choisir entre la peste et le choléra !
Les deux prétendantes,que la poursuite de féminisation à l'hôtel de ville faisait oublier leur soif de pouvoir, ne sont d'accord sur rien sauf un point : libérer Paris de ses polluantes automobiles !



Les collectionneurs, des passionnées qui bichonnent leurs voluptueux carénages comme des bijoux, surveillent le doux ronronnement ont beau expliquer par A plus B à Mesdames Kościusko-Morizet et Hidalgo que leurs calculs sont faux, il leur fallait un bouc-émissaire : l'auto, la vieille, celle qui pollue ! Quitte à se tromper de cible !
Alors à quelques jours du second tour, on respire profondément et on réexplique une dernière fois pour peu, c'est délicieusement illusoire, qu'elles nous écoutent enfin : la voiture ancienne roule majoritairement à l'essence, l'un des carburants dont la combustion est la meilleure et les effets polluants, les moindres. Elle roule moins de 5000 kilomètres par an et les assureurs qui ont horreur du risque leur allouent les primes les plus basses du marché : si ce n'est pas un signe fort ! 30 ans après, la voiture ancienne roule encore et a amorti son bilan carbone dû à sa fabrication depuis belle lurette ! Elle obtient comme ses contemporaines le précieux sésame qu'on appelle contrôle technique et à ce titre, il serait parfaitement discriminatoire de lui interdire de circuler. Enfin, cajolée comme pas permis, elle risque fort de traverser bien des décennies encore, devenant la recordwoman absolue du bilan carbone, toute catégorie confondue comparée à ses contemporaines aux durées de vie volontairement limitée.
Alors, Mesdames, toujours prêtes à priver la Capitale, votre future municipalité, de ces jolies fleurs que sont les Fiat 500, les Peugeot 403 et autres Ford T ?